Si une personne en perte d’autonomie souhaite rester chez elle, une aide est une composante importante de ce maintien à domicile.
Les proches et les acteurs sociaux sont parfois confrontés à un rejet des séniors sur l’aide proposée : pour résoudre ce problème, il faut en comprendre la cause.
Silverplace vous conseille pour comprendre les raisons de ce refus d’aide à domicile et vous aide à trouver une solution.
Aide à domicile : les raisons du refus
Cela peut arriver qu’une personne en perte d’autonomie ne souhaite pas l’aide d’un professionnel (pour l’aider à la toilette, au repas, au lever et au coucher, etc.), alors que pourtant, elle préfère rester chez elle. Ce refus d’aide à domicile engendre une situation délicate et beaucoup d’inquiétudes pour ses proches. Ces derniers ne sont souvent pas en position de pouvoir se substituer à une aide professionnelle, à cause de la situation géographique, de leur temps disponible ou de l’implication affective.
Pour régler la situation, il est primordial de savoir pourquoi les personnes âgées refusent cette aide à domicile. Plusieurs raisons sont possibles :
- psychologiques : déni de sa dépendance ou de sa maladie, ressent le besoin de s’affirmer, est blessé dans sa fierté ;
- économiques : inquiétude sur le coût de la prestation, ignorance de ses droits à des aides financières ;
- culturelles : religions et coutumes, barrière de la langue, vision différente au corps et à la maladie ;
- médicales : état de démence ou de maladies neurodégénératives possibles ou liées à des douleurs non formulées ;
- psychiatriques : personnalité pathologique ou état dépressif.
Accepter une aide à domicile : comment expliquer son importance ?
Identifier les raisons du refus d’aide à domicile est primordial dans la stratégie à mettre en œuvre pour que la personne réticente accepte une aide à domicile. Les raisons socio-économiques et psychologiques sont les plus récurrentes. C’est pour cela qu’il faut tout d’abord tranquilliser la personne.
Tranquilliser sur le plan économique
Plusieurs recours sont possibles pour aider au financement des aides à domicile pour séniors et/ou personnes dépendantes. Par exemple, l’Allocation personnalisée d’autonomie (APA) octroyée par les conseils généraux. Il est aussi possible de faire appel aux aides délivrées par la CAF, par les aides retraite ou par les contrats d’assurance et mutuelles.
Pour une aide transitoire, qui vise un retour à l’autonomie à la suite d’une hospitalisation, une demande à l’ARDH est possible : en fonction des revenus, ce recours finance l’aide à domicile le temps de la convalescence.
Considérées comme un service à la personne, les aides à domiciles pour séniors ouvrent un droit à un crédit d’impôt de 50 %.
Pour bénéficier d’une aide à domicile et encourager ce maintien à l’autonomie, il existe donc de nombreux recours, en fonction du profil de la personne qui en a besoin. Et pour que votre proche se sente rassuré, il ne faut pas hésiter à faire une demande de devis pour trouver une solution au refus d’aide à domicile, lorsqu’il a une raison économique.
Être à l’écoute et convaincre petit à petit
Si une personne perdant son autonomie refuse l’aide d’une auxiliaire de vie, les raisons psychologiques peuvent venir :
- d’une méfiance envers les inconnus ;
- d’un déni de ce besoin d’aide ;
- d’avoir le sentiment de perdre son libre arbitre et son indépendance ;
- d’être embarrassé de devoir être aidé ou d’être un poids pour ses proches ;
- de la crainte de mal recevoir.
Pour rassurer la personne, il ne faut pas se précipiter. Une fois qu’elle aura pris conscience d’un premier besoin, la démarche sera engagée pour mettre en œuvre les prestations.
Mettre en place une aide à domicile peut se faire petit à petit, en commençant par une aide-ménagère, l’entretien du domicile ou une aide au repas et aux courses. C’est plus facile que des services plus intimes, comme l’aide au lever et au coucher ou l’aide à la toilette, le temps que la personne prenne confiance.
Il est important que la personne se rende compte de l’utilité de l’aide s’il ou si elle souhaite rester à son domicile.
La personne âgée doit voir cette aide comme un moyen de créer de l’emploi et non comme un service rendu inévitable par suite de sa perte d’autonomie. Elle ne doit pas penser représenter un poids pour ses proches ou pour la société. La famille doit être présente pour la rassurer, sans l’infantiliser.
Refus de l’aide à domicile : que dit la loi ?
La loi Kouchner décrétée en 2002 couvre le refus de soins médicaux. Concernant le refus d’aide, aucun cadre légal n’existe. La personne âgée reste donc seule décisionnaire, et ceci en vertu du respect des libertés individuelles. L’exception existe pour les personnes sous tutelle, où le consentement de la personne sera demandé, mais la décision finale revient au tuteur.
Refuser une aide n’engendre pas de risque de non-assistance à personne en danger, étant donné qu’il n’y a pas d’urgence vitale. Il est conseillé au professionnel se trouvant face à un refus d’aide à domicile de demander une attestation écrite confinant cette décision.
Si vous avez d’autres questions à ce sujet, ou besoin d’échanger avec nos conseillers pour trouver l’aide à domicile la mieux adaptée, n’hésitez pas à nous contacter.
Pour aller plus loin :
Lire notre article sur le Cesu pour payer les services d’aide à domicile, son fonctionnement et ses avantages financiers.